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À l’ombre de la ligne claire

Jacques Van Melkebeke entre Hergé et Jacobs

Domaine(s) :
Genre(s) :
ISBN : 978-2-87449-228-0
Format : 14.5 x 21 cm
Pagination : 224 pages
Prix : 17€
Parution : octobre 2014

Le personnage de Van Melkebeke a tout pour fasciner. « Perdant magnifique », il semble sorti d’un film noir ou d’une bande dessinée.

Né à Bruxelles en 1904, dans un milieu des plus modestes, Jacques Van Melkebeke se rêvait peintre, et le devint. Mais ses innombrables tableaux, de facture plutôt académique, sont aujourd’hui bien oubliés. Et seul son rôle de « clandestin de la bande dessinée » vaut à l’artiste une gloire posthume dont il aurait été le premier surpris. Collaborateur du « Soir volé » et du Nouveau Journal sous l’Occupation, éphémère rédacteur en chef de Tintin en 1946, scénariste anonyme de quelques Corentin de Paul Cuvelier et de Hassan et Kadour de Jacques Laudy, Van Melkebeke fut surtout un proche d’Edgar Jacobs – qu’il connaissait depuis l’enfance – et de Hergé, qu’il rencontra en 1940.

Comme l’écrit Benoît Mouchart, « les incertitudes charriées par la rumeur nourrissent des spéculations bien séduisantes. L’idée qu’un créateur privé de sa signature ait pu inspirer deux des plus grandes œuvres de la bande dessinée francophone ne manque indéniablement pas d’attrait pour les esprits romanesques. N’est-il pas tentant de voir en Van Melkebeke une sorte de professeur Septimus de la BD, agissant dans les souterrains de l’anonymat parce que la Justice l’y contraignait ? »

Admirablement documenté, À l’ombre de la ligne claire ne cherche pas à donner corps à cette nouvelle légende. Mais il reconstitue de manière subtile ce « chaînon manquant » dans l’histoire de la bande dessinée belge.

Auprès d’Hergé, Van Melkebeke joue le rôle d’un scénariste « maïeutique » ; il dialogue avec l’auteur des Aventures de Tintin davantage qu’il n’écrit pour lui, même si son apport est manifeste dans des récits comme L’Étoile mystérieuse, Le Secret de la Licorne et Les 7 boules de cristal. Grand lecteur, nourri de références culturelles hétéroclites, « Van Melk » aide Hergé à donner davantage d’épaisseur à ses récits. Mais lorsqu’il développera de façon plus méthodique, avec Bernard Heuvelmans, le scénario d’On a marché sur la Lune, Hergé rejettera son texte avant de rompre avec lui dans des circonstances tristement rocambolesques…

Auprès de Jacobs, « l’ami Jacques » occupe une place plus importante encore. Modèle du professeur Mortimer, il est surtout le complice privilégié de l’élaboration de tous ses albums. « Interlocuteur extrêmement coriace mais toujours constructif », Van Melkebeke n’est pas étranger à la magie du Mystère de la Grande Pyramide ou de La Marque jaune. Il ne devrait pas retomber dans l’oubli.

Première biographie du « clandestin » de l’école belge et passionnante contribution à l’histoire de la bande dessinée, À l’ombre de la ligne claire est réédité pour la première fois depuis sa parution en 2002. Le texte a été profondément revu et est augmenté de nouveaux documents d’archives.

La Libre Belgique

« Une étude objective (rappelant qu’il publia dans la presse collaborationniste sous l’Occupation) dont voici une version revue […], augmentée de nouveaux documents sur le bel artiste peintre et captivant scénariste (pour Edgar Pierre Jacobs, Paul Cuvelier, Jacques Laudy) qui fut, anonymement, le premier rédacteur en chef de Tintin. »

Francis Matthys, La Libre Belgique, 27 octobre 2014

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Blog Baz’art

« Mais qui est l’ami Jacques ? Un peintre de talent incompris, un scénariste fantôme, Hergé et Jacobs lui doivent beaucoup (il a inspiré le physique du professeur Mortimer à Jacobs… rien que ça !) un auteur de théâtre, un critique d’art cynique, un journaliste pamphlétaire inconscient. Certainement tout cela mais surtout un “Ketje” (gamin Bruxellois) des Marolles (quartier populaire de Bruxelles) aigri de n’avoir jamais été accepté par la bourgeoisie bruxelloise. Directeur artistique du Festival d’Angoulême de 2003 à 2013, aujourd’hui directeur éditorial chez Casterman, auteur de nombreux essais sur la bande dessinée, Benoît Mouchart nous livre la formidable biographie d’un artiste maudit. Plongée impressionnante dans la Belgique du XXe siècle ce livre est indispensable aux Tintinophiles, aux Blake et Mortimerphiles, aux bédéphilies de tous poils, aux amoureux de Bruxelles et aux passionnés d’Histoire ; finalement cela fait beaucoup de monde. »

Michel D., Blog Baz’art, 19 novembre 2014

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Positiverage

« Benoît Mouchart (qui a été le directeur artistique du Festival d’Angoulême pendant 10 ans) propose ici le portrait d’une personnalité énigmatique, car resté dans l’ombre, qui a pourtant beaucoup apporté à la bande dessinée. S’il était inconnu du grand public (il était en fait peintre), il se dit pourtant que Jacques Van Melkebeke aurait inspiré 2 des plus grands auteurs du 9e art : Hergé et Edgar P. Jacobs et même qu’il se cacherait derrière certains de leurs scénarios…Le temps d’un livre, Mouchart met ici en pleine lumière celui qui est longtemps resté un “clandestin de la bande dessinée”. Un portrait étonnant. »

Sullivan, Positiverage, 14 décembre 2014

Lire l’article complet sur le site de Positiverage

Underground Society

« Très complet dans l’ensemble, ce livre permet aujourd’hui de se faire une idée précise sur Jacques Van Malkebeke, je ne saurais que vous le conseiller pour faire le lien entre les différents ouvrages qui sortent chaque année autour d’Hergé et Jacobs. »

Philippe Duarte, Underground Society, 17 mars 2015

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Vibration FM (La BD en Bulles)

« Il se voulait artiste peintre, c’était son idéal, son ambition, sa raison d’être. Il est devenu illustrateur et journaliste, pour vivre et nourrir sa famille. C’était pendant les sombres années d’occupation allemande. De par ses relations et ses convictions plutôt conservatrices, Van Melk a été sollicité pour participer au “Soir volé”, le quotidien confisqué et géré par les autorités d’occupation et les collaborateurs. Van Melk ne voulait pas se compromettre. Il a donc veillé à ne jamais prendre de position politique. Mais sa neutralité a fait défaut. Il a suffit d’une seule fois pour sceller son sort. Lui qui a inspiré Hergé et Jacobs et a contribué au succès de Tintin a été contraint de s’effacer. Ce livre de Benoît Mouchart réhabilite sa mémoire avec pudeur et pondération. »

Marc Descornet, Vibration FM (La BD en Bulles), 7 avril 2015

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Ultrazonetv.com

« Au final un bel hommage impartial à un homme paradoxal illustrateur se rêvant peintre, une autre vision de l’histoire de la BD belge. »

Stéphane Grobost, Ultrazonetv.com, 8 mai 2015

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Nonfiction.fr

« Sous la plume de Benoît Mouchart, le parcours de Van Melkebeke se lit comme le roman qu’il fut. Lié d’amitiés sincères avec Jacobs puis Hergé – amitiés concrétisées par le très abouti diptyque Les 7 boules de cristal / Le temple du Soleil – “l’ami Jacques” demeure le formidable contributeur d’un art qu’il n’a jamais pris au sérieux. À une époque où le métier de scénariste n’existe pas, la toile l’emporte sur la planche. »

William Foix, Nonfiction.fr, 15 septembre 2015

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