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L’Éternité par les astres

Domaine(s) :
Genre(s) :
ISBN : 978-2-87449-155-9
Format : 14.5 x 21 cm
Pagination : 128 pages
Prix : 13€
Parution : novembre 2012

Livre rédigé en prison par celui qu’on surnommait « l’éternel conspirateur », L’Éternité par les astres est une étonnante réflexion cosmologique qui a inspiré Nietzsche pour sa théorie de l’éternel retour. Comme l’a écrit Walter Benjamin : « L’aspect bouleversant de cette ébauche est qu’elle est totalement dépourvue d’ironie. C’est une soumission sans réserve et, en même temps, c’est le réquisitoire le plus terrible qui puisse être prononcé à l’encontre d’une société qui projette dans le ciel cette image cosmique d’elle-même. Le texte, qui est, quant à la langue, d’un relief très marqué, entretient les relations les plus remarquables autant avec Baudelaire qu’avec Nietzsche. »

Cette « spéculation cosmologique » est bien plus qu’une curiosité. Ce texte à la fois scientifique, poétique et philosophique mérite d’être redécouvert. La riche préface de Jacques Rancière l’éclaire d’un jour nouveau.

Cet essai a fait l’objet d’une première édition aux Impressions Nouvelles en 2002.

Lettres de la Magdelaine

« On connaît ce texte surprenant du prisonnier du Fort du Taureau, qu’on a dit inspirateur de l’Éternel retour, qu’admira Walter Benjamin, et qui a connu une drôlatique et poétique actualisation avec Les Jumelles de Pierre Alferi. En rééditant ce texte, les Impressions Nouvelles ont confié à Jacques Rancière d’en réaliser la préface. Celle-ci est substantielle, et bien dans la manière du philosophe. »

Ronald Klapka, Lettres de la Magdelaine, 15 novembre 2012

Lire l’article complet sur le site des Lettres de la Magdelaine

Libération

« Un texte étrange, visionnaire, dans lequel le révolutionnaire français Auguste Blanqui – alors en prison, où il passa trente-sept ans de sa vie – fait se refléter ordre cosmique et ordre social, révolution politique et révolution des astres, évoque les théories ésotériques du double, des univers parallèles, de la répétition infinie de tous les êtres et de toutes les combinaisons de la nature, annonçant ainsi tant Borges que l’éternel retour de Nietzsche… »

Robert Maggiori, Libération, 22 novembre 2012

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Salon littéraire

« Avec la réédition de L’Éternité par les astres, le lecteur contemporain découvre une figure méconnue du socialisme français : Auguste Blanqui (1805-1881). Surnommé “l’Enfermé” – et pour cause, puisqu’à l’instar de Sade il vécut près de la moitié de son existence dans les geôles de régimes politiques successifs –, l’homme apparaît comme un révolutionnaire impénitent. Son activisme, qui ne subit aucune relâche malgré le poids des ans, dérangea aussi bien les réactionnaires que les libéraux et les progressistes. Prônant le recours à la violence armée, Blanqui incarna pour Marx un antipode aux tendances utopistes, donc idéalistes et propres à séduire les bourgeois. Le blanquisme croit en la dictature du prolétariat et en la lutte des classes comme moteur de changement de l’histoire. En cela, il est l’un des premiers communistes à la française, dans la filiation directe de celui de Babeuf à l’époque de la Révolution. C’est surtout une pensée qui ne fait jamais l’économie de l’action, en développant une véritable stratégie de la conjuration, de la prise d’armes, enfin du putsch. Blanqui en paiera physiquement les conséquences, en multirécidiviste multicondamné. »

Frédéric Saenen, Salon littéraire, 11 janvier 2013

Lire l’article complet sur le site du Salon littéraire

Nonfiction.fr

« Cet opuscule peu connu, relève donc de plusieurs ordres (scientifique, éthique, politique, pédagogique). Il y a dans la pensée de Blanqui plusieurs objectif. Celui, certes, de dédouaner la politique de tout ordre extérieur. Ni le Ciel ni la nature ne sont des causes quelconques susceptibles d’expliquer le sort politique des hommes. Mais il y a aussi un objectif éthique de construction d’une conception générale du monde, susceptible d’englober et la nature et les hommes, chacun dans leur ordre propre. Enfin, il y a un objectif complémentaire assumé par le révolutionnaire : celui de diffuser des réflexions et des connaissances qui doivent participer à l’émancipation des hommes. »

Christian Ruby, Nonfiction.fr, 28 janvier 2013

Lire l’article complet sur le site Nonfiction.fr

Artpress

« Il est à la révolution du 19e siècle ce que le marquis de Sade fut au libertinage le siècle précèdent – la comparaison s’arrête là. Encore qu’ils aient été l’un et l’autre pareillement mal aimés. Au 20e siècle, même un historien progressiste comme Georges Duveau juge Blanqui inquiétant, voire “tragique”. Cette réédition de L’Éternité par les astres, avec une préface de Jacques Rancière, vient modifier l’éclairage. L’ouvrage date de 1871, Blanqui est alors au fort du Taureau, dans la baie de Morlaix. De sa cellule, il ne voit pas la mer, c’est donc vers le ciel qu’il porte le regard. Sa méditation sur l’astronomie de Pierre-Simon de Laplace a deux bornes : l’infini de l’espace et du temps d’un côté, les cent corps simples dont tous “les systèmes stello-planétaires sont constitues” de l’autre. Il forme l’idée que l’infini de l’espace et l’éternité du temps doivent contenir des “répétitions”, qu’il appelle des “sosies”. S’ouvre alors une scène métaphysique et poétique digne d’un Jorge Luis Borges : rien d’unique dans notre situation, l’espace infini est peuple de mondes tout pareils au nôtre et d’hommes pareils à soi. »

Michel Vignard, Artpress, mai 2013

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